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Gagny – Carrières de l’Ouest

Par env93wp

Réunion publique du 12 mai 2022 sur les carrières de l’Ouest à Gagny.

Une centaine de personnes étaient présentes à cette réunion, surtout pour connaître les impacts liés aux travaux, circulation des camions, stationnement, impact des comblements sur leur habitation.

Il est un peu dommage que les services de l’Etat, qui sont en première ligne pour le processus de sécurisation des habitations, mais également pour les procédures d’atteinte aux espèces protégées, n’aient pas été présents à cette réunion.

En préambule il est utile de préciser que le projet de sécurisation élaboré aujourd’hui  et la préservation de ces 14 hectares de biodiversité, sont la conséquence de l’annulation du PLU de la ville de Gagny par le Tribunal Administratif de Montreuil le 28 mai 2019.
Cette annulation a interrompu la concertation initiée de février à mars 2019 par les services de l’Etat pour la mise en œuvre d’une PIL (Procédure Intégrée pour le Logement), hypothèse  jugée alors comme seul levier permettant le financement de la sécurisation par la cession de la carrière aux promoteurs immobiliers.

Pas beaucoup de nouveautés annoncées par Gallet de Saint-Aurin, mais plutôt des précisons sur l’organisation des stationnements sur la voie publique, en particulier sur le Chemin des Bourdons, et des circulations de camions pendant et après les travaux.
Les études présentées sur l’état des anciennes galeries d’exploitation du gypse, à l’occasion du projet de PIL pour la construction de logements sont bien sûr toujours d’actualité, mais la préservation des espaces de « biodiversité » sont maintenant pris en compte.
Quelques précisions sur la préservation des galeries non effondrées pour la sauvegarde des chiroptères (2 galeries) plus une comme « témoin » de l’exploitation (A préciser).
Protection également des prairies par une organisation adaptée des circulations de camions et des forages (380 sont prévus) pour injection des coulis de comblement.

Les matériaux de comblement utilisés sont différents en fonction de l’enjeu de sécurisation.
Pour les zones à enjeu qui concernent la sécurisation des habitations, le coulis sablon/ciment/bentonite sera utilisé pour ses qualités de prise rapide. Ailleurs ce sont les déblais du GPE (Grand Paris Express) qui seront utilisés ; leur capacité de « prise » est plus longue, mais ne pose pas de problème là où il n’y a pas d’urgence « sécurité », par contre à la durée des comblements (1 an) viendra s’ajouter la durée de « séchage » (encore 1 an).
L’ouverture au public n’est donc pas pour tout de suite.
Les aménagements en surface ne sont pas la priorité.
L’origine des déblais du GPE n’est pas encore définie et sera négociée par le prestataire choisi pour la mise en œuvre des comblements. La décision de désignation de l’heureux lauréat est imminente. Il paraît logique d’imaginer que c’est à partir des déblais issus de la gare de Clichy/Montfermeil qu’on pourrait travailler, pour minimiser les trajets de camions.(Voir Etude impact_L16)
Il faut quand même noter que l’utilisation des déblais est un avantage économique « certain » aussi bien pour ce projet que pour la SGP qui valorise ses déblais au lieu de les stocker en ISDI (Installation de Stockage de Déchets Inertes).
La centrale de fabrication des coulis sera la même, à quelques aménagements près, pour les deux types de coulis.
Rolin Cranoly (Maire de Gagny) indique que toutes les procédures d’autorisation sont quasiment bouclées, sans que les arrêtés ou autres dérogations nous soient communiqués.

Les volumes de matériaux à utiliser sont de l’ordre de 300 000 m3, comme prévus, qui nécessiteront la circulation de 130 camions/jour pendant un an. L’entrée des camions se fera par l’entrée en haut de la rue Contant, la sortie pouvant se faire par l’entrée/sortie actuelle chemin des Bourdons.

Rolin Cranoly indique de plus l’effet cumulatif des travaux impactant ces quartiers et les nuisances associées puisqu’après les aménagements de l’avenue Henri Barbusse sur Gagny, une campagne de travaux concernant la mise en conformité des réseaux d’assainissement sera engagée par GPGE (Grand Paris Grand Est) dans le quartier du Parc Carette, pour répondre au décret du 31 janvier 2022 fixant la liste des territoires dont les rejets d’eaux usées et pluviales ont une incidence sur la qualité des eaux rejetées dans la Marne et leur impact sur les épreuves olympiques de nage libre et de triathlon en Seine. (Voir décret)

Un dernier point est abordé sur les financements attendus pour boucler un budget de l’ordre de 18 M€ TTC. L’Etat, la Région Ile de France, le Fonds Barnier, les habitats de Gagny par leurs impôts, participeront à ce financement. Après l’inauguration du Parc des coteaux d’Avron, vanté par le territoire de Grand Paris Grand Est, il serait opportun que le socle écologique, première pierre affirmée pour le PLUi du territoire, soit par la participation financière de l’EPT (Etablissement Public Territorial) à la préservation de cet espace naturel majeur du territoire.

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