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SGP à Bondy : une vraie histoire de « ponts »

Par env93wp

SGP à Bondy : une vraie histoire de « ponts »

SGP à Bondy : une vraie histoire de « ponts »

 

A l’occasion de l’élaboration du CDT (Contrat de développement territorial) de la Fabrique du Grand Paris organisant en 2013 l’aménagement du territoire d’Est Ensemble, le site du pole Gare de Bondy était déjà bien identifié par un programme de requalification à échéance 2014. On y prévoit en particulier, la nécessité d’élargissement du pont Jules Ferry, au-dessus de la voie ferrée. Il est précisé que cet élargissement, pour lequel un emplacement réservé était déjà prévu dans l’ancien POS et maintenu au PLU, permettrait de fluidifier le trafic routier et de prévoir des aménagements doux. Tous les ingrédients étaient ainsi réunis en cette année 2013, alors que la concertation organisée pour le projet de ce qu’on appelait alors la ligne « Orange » du Grand Paris Express, avait permis à tous les Bondynois de manifester clairement leur attente pour des transports enfin à la hauteur de leurs attentes. L’attention portée par ailleurs sur les problématiques bien connues du franchissement des voies SNCF par le Pont Jules Ferry, pouvait également définitivement se concrétiser dans des délais de rénovation en phase avec la construction de la nouvelle gare.

Laxisme ou indifférence ?

 

Mépris pour les habitants, laxisme des institutions, indifférence, démission dans l’application des politiques publiques, gouvernance au gré des évènements……chacun se reconnaitra dans une liste loin d’être exhaustive.
Depuis cette année 2013 prometteuse, cependant, pour le Pont Jules Ferry, à la fragilité d’un ouvrage vétuste s’est rajouté le risque pour les piétons qui ont aujourd’hui autant de mal à se croiser sur des trottoirs toujours plus réduits, que les véhicules particuliers ou les bus qui les menacent sur un espace non sécurisé, faute de  pouvoir eux aussi se croiser.
A ces menaces quotidiennes sont venues se superposer les décisions de la SGP qui en 2017 a réduit drastiquement ses investissements sur la Ligne 15 Est à hauteur de 800 millions d’euros, record funeste comparé aux autres lignes du Grand paris Express. Ces coupes sombres expliquent beaucoup plus clairement que quelques justifications techniques malhabiles, l’abandon de méthodes d’évacuation des déblais ou de production de béton qui auraient été plus protectrices de l’environnement et de la santé des populations.  

 

Laxisme ET indifférence.

Les exemples de reconstructions ou réhabilitations d’ouvrages beaucoup plus importants ou stratégiques ne manquent pas pour affirmer que tout a été fait à Bondy pour le seul « confort » de la SGP et de son emprise « travaux ».
Les annonces des contraintes imposées aux habitants de l’Est Parisien, privées de RER pour la totalité du week-end des 15 et 16 janvier 2022, pour conforter le pont Philippe-de-Girard dans le 10ème arrondissement de Paris montrent bien les actions volontaristes que sait mettre en œuvre la SNCF pour sécuriser ses infrastructures. Ce projet a été organisé sur quatre ans, ce que n’ont pas voulu faire ni SNCF réseau ni la SGP à Bondy.. 50 heures suffisent à Paris pour sécuriser un pont jugé dangereux, alors qu’à Bondy enfants et habitants resteront otages de la SGP jusqu’en 2025, 2026, peut-être 2030.
Pour la gare de Sevran-Livry, la SGP de nouveau fait une large publicité sur la construction d’un pont assurant le fonctionnement optimal du chantier de gare. Ce nouveau pont a ainsi été construit de septembre 2019 à décembre 2020, soit en 15 mois, pour le seul fonctionnement du chantier. Il est vrai que les ponctions financières sur la ligne 16 en 2018 sont 3 fois moins importantes que celles imposées à ligne 15 Est.
Un dernier exemple, peu glorieux pour nos technocrates et/ou techniciens de Polytechnique ou des Ponts et Chaussées, vient de nos voisins Italiens qui à Gênes, ont réussi à reconstruire un viaduc de 210 mètres de long en moins de 20 mois, malgré les contraintes techniques associées à un violent traumatisme.


Pour mémoire à Bondy on a 80 mètres de pont à rénover, mais nos gouvernants attendent certainement pour réagir, le premier accident qui menace chaque jour sur des trottoirs vétustes.

 

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